Ma rando. à St May :Tour de la montagne de Buègue
Aujourd'hui Dimanche 18 juillet , mon mari Jacques nous emmène à St May autour de la montagne de Buègue.
Malgré le dénivelé annoncé entre 750 et 800m, nous étions au rendez-vous.
En voiture, il faut se rentre au village de Saint May.
Attention, la route est très étroite jusqu'à l'Abbaye de Bodon ,et deux voitures ne passent pas de front, jusqu’au parking aménagé où l’on trouve un panneau explicatif sur les vautours.
Des panneaux "vautours" nous indiquent le chemin.
Nous nous retrouvons au parking de l'abbaye de Bodon à St May
et après l’arrimage du sac sur le dos nous voilà parti ,nous continuons à pied, le chemin grimpe sans effort jusqu’au Rocher du Caire en un quart d’heure environ.
La montagne de Buégue domine l’abbaye de Bodon au dessus de St May
ainsi que Léoux et sa vallée où coule le ruisseau du même nom qui se jette dans l’Eygues.
La Montagne d’Angèle, belle et inaccessible Baronnienne, est là devant nous .
Mon mari Jacques nous entraîne vers ce lieu où le vautour est roi pour une randonnée de 16 kms
et 745 m de dénivelé .
Nous avons observé les vautours fauves. Une colonie importante niche en effet dans les parois de la falaise depuis la réintroduction de l'espèce en 1996.
Arrivés au bord de la falaise, nous découvrons en contre-bas le village de Rémuzat et là nous guettons le vol des vautours, nichés dans la falaise en dessous de nous.
En voilà trois, ils passent en planant juste au-dessous de nous et vont chercher les ascendants à la confluence des deux vallées.
Nous suivons leurs vols majestueux et en moins d’une minute ils sont si hauts que nous avons du mal à les garder en vue.
Bien installés sur les rochers à l’ombre des buis bienvenus, nous restons attentifs et subjugués par les apparitions soudaines et imprévisibles de ces grands oiseaux.
Charognard émérite, le vautour contribue à l’équarrissage naturel d’un milieu. Son appareil digestif remarquable, véritable cul-de-sac épidémiologique, permet également la mise à l’arrêt des chaînes de contamination. Plutôt utile, non ?
Après ces instants de contemplation, nous décidons de suivre le sentier de crête jusqu’au col.
Au fil de la montée, nous sommes bien sûr accompagnés par le vol des vautours et découvrons un panorama à 360° sur les Alpes et les Baronnies. Magnifique !
Chacun monte à son rythme pour mériter la pause et les nourritures abondantes qui remplissent les sacs et aussi, pour plusieurs, un moment de sieste réparatrice.
Nous arrivons à la ferme de la petite Chaume
où l’on sonne la pause pique nique ,il est déjà midi quinze !
Après une petite heure ,il nous faut repartir ,nous n'avons pas encore fait la moitié du circuit … Allons, debout les braves ! Il est temps de reprendre la route !
Avec toujours de beaux points de vue en toile de fond .
La piste caillouteuse qui s’offre maintenant à nous, vers la Ferme de la Botte, suivant d’en-haut le cours du ruisseau, nous ramènera vers Saint-May.
Dans la descente où les genets scorpions abondants grattouillent les mollets.
Nous dépassons la Bergerie de la Botte, la piste se transforme en un sentier qui redescend vers la route de Saint May et au point de départ. Au dernier virage, avant le village, un chemin vous permet d'aller le visiter.
Cette randonnée sous le soleil avec parfois un peu d'air nous a ravi, elle restera parmi nos plus beaux souvenirs.
Hum!! ça sent bon la lavande!!!
Après avoir longé de larges champs de lavandes dont le sol rocailleux épouse d’amples courbes ,
autour de la montagne du Buègue ,entre histoire et lieu saint avec l’Abbaye de Bodon .
On monte aux ruines de l'Abbaye de Bodon dont il reste seulement une petite chapelle.
Le monastère, l’un des tout premiers de la Gaule romaine, fondé par l’évêque Jean de Sisteron au VIème siècle comme le rappelle une plaque de pierre gravée posée au pied de l’autel dans la chapelle (en fait, c’est l’ancien réfectoire) dont l’accès reste autorisé par les propriétaires des bâtiments, subit de nombreuses vicissitudes au cours des siècles (brûlé par les Lombards vers 570, ravagé par les Sarrazins en 734 puis menacé par les Hongrois en 925… et enfin les Guerres de Religion). L’abbaye n’en eut pas moins une influence importante et de nombreuses églises lui furent rattachées dans les Baronnies jusqu’au XIIème siècle. Le site est remarquable de quiétude et de beauté. C’est là que se déroule chaque année une fête pour le retour d’alpage des troupeaux, hommage aux traditions d’un territoire dédié au pastoralisme.
Le plateau agricole et crêtes ouvertes sur les vallées environnantes avec vue sur la montagne d’Angèle, le sommet mythique des Baronnies Provençales, cet itinéraire en seize kilomètres offre une grande diversité de paysages très représentatifs du milieu méditerranéen.
L’arrivée à Saint-May par les Gorges de l’Eygues est un spectacle saisissant.
Les parois ondulées par les poussées tectoniques, aux couleurs blondes ou grises ,nous impressionnent attentifs à contempler ces curiosités de notre territoire…
Saint May (Altitude : 455m) est blotti contre une paroi rocheuse, construit en escaliers, dominé par les ruines de l'abbaye de Bodon.
Il aurait été dommage de ne pas flâner dans les ruelles de Saint-May : après avoir repris la route du départ, au détour d’un virage, un sentier nous mène directement au cœur du village aux maisons étagées à flanc de montagne, dont nous avons pu apprécier, d’en haut, la situation si curieuse sur son rocher comme sur la proue d’un gigantesque navire.
De retour aux voitures, il ne restera plus qu’à prendre une grave décision : le choix du lieu pour terminer cette journée de façon conviviale par un breuvage au goût de chacun, en remerciant mon mari Jacques pour cette très belle journée .
Retour aux voitures, on ne va pas se quitter comme çà et si l’on allait boire un pot au bistrot du village ?
Nous nous sommes tous attablés sur la terrasse et avons bu le verre de l’amitié et comme je suis gourmande ,j'ai commandé une coupe glacée Miam miam !!!!
Merci à mon petit mari Jacques pour la glace et la belle journée sous le soleil Provençal !