Ma randonnée Le monastère de la grande Chartreuse.
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C'est une randonnée contemplative dans la zone de silence du Désert de Chartreuse sur les traces de Saint Bruno, fondateur de l’Ordre des Chartreux. Le site invite à la méditation. Il offre un très beau point de vue sur les sommets du Grand et du Petit Som.
Nous laissons la voiture au « parking randonneurs », au-dessus du parking du Musée.
Nous pénétrons ensuite dans la zone de silence du Désert de Chartreuse
et nous montons par la route fermée à la circulation jusqu’au Monastère (toujours occupé par les moines Chartreux, il ne se visite pas).
Autour de nous les vaches broutent en silence .
Affrontant les impétueux caprices du temps et du relief, les moines ont pour compagnon le silence, pour amie la solitude mais l’âme remplie d’une source d’énergie rayonnante. Ils ont donné en ce lieu leur vie pour sauver le monde .
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Non visitable par respect de la Règle, seul le musée, à La Corderie, donne un aperçu de la vie des moines. Des bâtiments très imposants, classés monuments historiques.
Le monastère de la Grande Chartreuse
A 850 m d’altitude, 35 cellules de pères, 4 hectares de toitures, 8 clochers… et devant nous près d’un millénaire de contemplation et de grand silence. Un monastère toujours en activité avec une trentaine de moines.
La Grande Chartreuse est le premier monastère et la maison-mère des moines-ermites de l'ordre des Chartreux. L’église et le monastère actuel furent consacrés en 1133. Il est situé sur le territoire de la commune de Saint-Pierre-de-Chartreuse, dans l'Isère, au pied du Grand Som, le quatrième plus haut sommet du massif de la Chartreuse.
L'implantation des chartreux dans le massif qui leur a donné son nom fait de ce site le type de l'espace monastique cartusien, bien que l’ordre se soit accommodé dès le XIIIe siècle de sites urbains et de maisons situées en plaine, voire au bord de la mer.
Les Chartreux sont un ordre amoureux des livres, allant jusqu'à appeler la pratique de la lecture « l'aliment de l'âme » dans leurs coutumes . Le monastère dispose durant toute son existence d'une grande collection d'ouvrages, détruite régulièrement en partie par les avalanches, incendies et pillages.
Conformément à la règle cartusienne qui veille à protéger la solitude des moines, le monastère ne se visite pas .
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Bruno était Allemand. Il est né vers 1030, dans l’illustre ville de Cologne, de parents réputés. Jeune encore, il fut nommé chanoine de l’église Saint-Cunibert. En 1080 Bruno et six compagnons demandent à l’évêque de Grenoble un désert dans les montagnes de son diocèse. Il érige à St Pierre de Chartreuse un petit ermitage qui deviendra le berceau d’un grand ordre contemplatif, maison mère de l’ordre des Chartreux, est situé en plein cœur du massif de la Chartreuse, dans un environnement magnifique, à la fois calme, paisible et préservé.
Après les bâtiments, au panneau «la Scierie», nous pénétrons dans la forêt
et nous atteignons sur les hauteurs du Monastère à 1.4km la chapelle Notre-Dame de-Casalibus en bon état en 2022 , propriétés des Chartreux.
Le premier monastère fut érigé à Notre Dame de Casalibus, en 1084 et sera emporté par une avalanche en 1132.
Notre-Dame de Casalibus (Notre-Dame des Cabanes) a été construite au XVème siècle
La chapelle Saint Bruno est à 200 mètres ….c'est un aller retour
En 1084, saint Hugues, alors évêque de Grenoble, a une vision. Il voit 7 hommes désireux de louer Dieu au cœur d’une montagne nommée « Chartreuse”. C’est alors que Bruno, universitaire à Cologne, lui rend visite avec ses six compagnons.
Coïncidence ? Pas sûr… Saint Hugues y voit en effet un signe de la Providence et décide d’emmener Bruno dans la montagne, le lieu parfait pour prier ! Le futur saint Bruno est ravi, lui qui voulait quitter le monde afin de vivre pour Dieu seul. Allez hop, on monte le camp !
la chapelle Saint-Bruno, perchée sur un rocher qui semble venir d'ailleurs, semble avoir été édifiée à proximité du site original de la première chartreuse, située probablement sur la plate-forme qui jouxte la chapelle. Elle était initialement dédiée à la Vierge Marie . Ce terrain, d'environ 80 m de diamètre, relativement plat, est exceptionnel dans la vallée. Selon des hypothèses invérifiables en l'absence de fouilles archéologiques, les blocs de rocher qui le jonchent pourraient être en partie des vestiges de l'avalanche qui détruisent le premier monastère.
Une chronique de l'époque, nommée Chronique Magister nous relate l'événement qui eut lieu le30 janvier 1132, 48 ans après l'arrivée de Bruno.
« Dans la vingt-troisième année du priorat de Guigues, une masse incroyable de neige, se précipitant des hauts sommets rocheux avec une soudaine impétuosité, emporta dans son effrayant tourbillon et ensevelit sous sa masse immense toutes les cellules des religieux sauf une, et avec elles six moines et un novice. »
Le terme traditionnel d'avalanche avec lequel on désigne ce drame ne doit pas faire illusion. Aucune avalanche de neige n'aurait pu parvenir si bas dans la vallée et on ne connaît d'ailleurs pas de couloir d'avalanche dans cette zone, mise à part une petite coulée annuelle dont la largeur n'excède pas quelques mètres. Les petits éboulements sont très fréquents dans ce massif calcaire ancien. L'avalanche de 1132 était en fait un éboulement de pierres qui a poussé loin devant lui une énorme quantité de neige.
Et nous continuons notre chemin jusqu'au col de la Ruchère . Plein de chardons et des colchiques dans les près.
Chardons et Colchiques
Il est un peu plus de midi et notre estomac crie famine ,on a presque fait tout le dénivelé de la balade 600mètres ,il ne reste que 100mètres à faire .
Superbe vue en face de nous
Le petit Som un peu recouvert par la brume et le grand Som à son côté .
Plein de promeneurs sous un soleil resplendissant ,nous avons savouré les clafoutis aux pêches et aux mirabelles que Paul nous a concocté avec amour .Il reste une part ,qu'on se partage en pensant très fort à Sylvie .
Il se fait tard et il nous faut bien repartir …
Nous pensons à ce moment là avec une certaine émotion Paul et moi à notre ami Jacques qui suit sur son portable les tracés ,quand il est là pour tempérer un peu les variantes de mon mari Jacques !!!Nous choisissons un retour plus long mais bien sympathique, puisque passant par la curieusement nommée prairie de la Folie pour rejoindre le habert de Billon .
Nous continuons la descente, un chemin avec quasi pas de traces jusqu'à ce qu'on retrouve une piste et une bergerie, pour atteindre le Habert du Billon. Le habert de Billon est la plus grande bergerie du massif de la Chartreuse, pouvant accueillir jusqu'à 100 vaches.
Mon mari m'a un peu promenée ,une petite montée non indispensable ,le voyou !
Après le chemin n'est pas facile à suivre , mal entretenu , déformé par des passages d'engins forestiers .
Nous passons alors dans les près ,c'est agréable ,
les vaches viennent nous saluer !
Le moins évident c'est de passer sous les fils électriques ,surtout qu'il y a un passage un peu plus loin , aujourd'hui Paul et Jacques se sont bien amusés les grigous !!!
puis direction Chartrousette, qu'on atteint par le haut.
Très joli cet endroit en tous cas !
Nous arrivons au Pont des Allemands sur le ruisseau de Saint Bruno ,
quelques mètres encore et nous arrivons au parking .
A Saint Pierre de Chartreuse nous nous arrêtons pour manger une glace artisanale que Paul nous a gentiment offert ,un régal ! Ha maman !!!!
C'était une superbe randonnée ,un lieu touristique et religieux ,avec le beau temps ,que du bonheur !