Le Mont Gerbier de Jonc ,le Mont Mézenc, le lac d'Issarlès

 

Aujourd'hui dimanche 13 juin ,nous faisons une sortie mi balade ,mi randonnée ,et pour tous ceux qui ne connaissent pas la région ,j'ai mis notre circuit en voiture ….

Tout d'abord nous faisons une petite halte devant ce qui s'appelait  "L'hôtel du tourisme " il y a quelques années à Mézilhac .

Et qui est un logement à l'heure actuelle ,que de souvenirs !

De Mézilhac, nous nous dirigeons en voiture au  Mont Gerbier de Jonc .

Situé sur les communes de St Martial et Ste Eulalie, aux portes du Massif Central, le Mont Gerbier-de-Jonc est un ancien volcan. 

Sa forme en " pain de sucre " est très caractéristique de la région.

Site classé depuis 1933, il est par ordre d'importance le deuxième site touristique du département de l'Ardèche, après les gorges de l'Ardèche. Chaque année, 500 000 personnes escaladent le Gerbier de Jonc.

Son origine et l'étymologie de son nom viendrait des mots "Gar" signifiant rocher et "Jugum" signifiant montagne.

Nous n'avons pas hésité à faire son ascension.

Ainsi grâce à cela, le Mont Gerbier-de-Jonc est le deuxième site touristique du département de l'Ardèche après les gorges de l'Ardèche.

En une petite heure nous atteignons son sommet d'où le point de vue est inoubliable.

Cet étonnant empilement de roches phonolithiques (roche volcanique de couleur gris clair la phonolithe ou lauze est utilisé sur le plateau ardéchois pour recouvrir les toits des fermes) haut de 1551 mètres datant de 8 millions d'années, époque où de nombreux volcans étaient encore en activité en Auvergne, 

 est surtout connu pour être le berceau du plus long fleuve français : la Loire. 

En effet, une nappe phréatique se trouve sous ce volcan et alimente en permanence différentes sources qui, en se rejoignant un peu plus bas donnent naissance à la Loire. Le fleuve parcourt ensuite 1012 kilomètres à travers la France jusqu'à l'estuaire de Nantes et l'Océan Atlantique.

Une fois redescendu au pied du Mont Gerbier-de-Jonc, nous découvrons le petit marché, d'une dizaine d'exposants, qui nous proposent les produits du terroir.

Et c'est derrière la ferme de la Loire que nous sortons le casse-Croûte pour manger sur des rondins de bois emménagés .

 

 

La ferme de la première coulée de source de la Loire qui jaillit dans le bachas de la ferme

et nous trouvons en ce lieu, des produits de terroir dans la boutique .

Mais le gerbier des Joncs n'est pas le seul sur le plateau ardéchois, un autre est aussi célèbre : le Mont Mézenc, situé à la limite du département de l'Ardèche en Haute Loire avec ses 1753 m.

Le Mézenc, point culminant de l’Ardèche et de la Haute-Loire .

 

Du haut de ses 1753 mètres, c'est le plus haut sommet de l'Ardèche et de la Haute-Loire ; un sommet qui offre une vue exceptionnelle à 360° sur une grande partie du Sud-Est de la France.…

Mais le Mézenc, c'est plus qu'un surprenant panorama.

Sur 360° donc, cette vue imprenable débute, bien-sûr sur les Monts d’Ardèche et le Velay pour s’étendre jusqu’aux monts du Cantal, au Mont-Dore, au Puy de Dôme, à la chaîne des Alpes et au massif du Mont-Blanc ou encore au Ventoux…

 Vous avez certainement entendu parler de la ligne de partage des eaux ; une expression révélant, qu’au départ, un tout petit écart de quelques centimètres peut conduire au final à une séparation de plusieurs centaines de kilomètres ! La crête du Mézenc forme une ligne séparant les vallées du Rhône et de la Loire. Si les précipitions viennent à tomber d’un côté, les pluies emprunteront le chemin du bassin versant du Rhône pour achever leur course dans la méditerranée. De l’autre côté, le bassin versant de la Loire conduira les eaux de pluie jusqu’à l’Atlantique.

Le Mézenc, c’est aussi, en quelque sorte, le concentré de ce qui fait l’identité de ce territoire si attachant.

Autour de nous, une flore abondante et colorée offrant, du printemps à l’automne, un spectacle qui n’est jamais le même.

Sous nos pieds, la phonolite, une roche qui habille les toitures de nombre d’habitations des villages environnants et qui est là pour nous rappeler que le Mézenc est avant tout un volcan.

 Nous sommes au sommet du Mont Mézenc et nous nous dirigeons vers la première table d'orientation

d'où nous allons pouvoir observer l'Ardèche et bien au-delà. 

De ce sommet, on a bien entendu une vue imprenable sur la croix…

Nous arrivons à la deuxième table d'orientation, 

A noter que les deux tables d'orientation, mises en place en 1992 ont été démontées, descendues à dos d'âne, rénovées puis réinstallées en 2015, les lauzes ayant subies les méfaits du temps .

 Et nous voilà à présent prêts à redescendre mais avant , nous ferons un petit arrêt pour admirer de plus près quelques fleurs de juin , enfin comme d'habitude… si vous le voulez bien ! 

Nous prenons la voiture garée au col de la croix de Boutières et nous nous dirigeons vers le lac d'Issarlès . 

Le lac d'Issarlès : un des joyaux de la montagne ardéchoise .

Le lac comble un ancien cratère de maar (Un maar est un grand cratère volcanique de bas relief qui est causé par une éruption phatomomagmatique, qui est une explosion causée par les eaux souterraines entrant en contact avec de la lave chaude ou du magma.

 Un maar définit de façon caractéristique l'eau pour former un lac ) et s'étire sur 97 ha à 1000 m d'altitude avec une exceptionnelle profondeur de plus de 135 m.

 Peu de temps après le départ, nous rencontrons une maison troglodytique .

Sur la plage ,la première partie du chemin est sans difficulté.

Par moment, on marche sur le sable au bord de l'eau ou sur le chemin en retrait.

Un agréable sentier pédestre en sous-bois permet de faire le tour du plan d'eau 

Nous continuons comme ça et nous voyons un bâtiment EDF de la prise d'eau du lac (visible de loin),

le chemin ne présente aucune difficulté. Ensuite, nous montons sur la droite pour contourner par le haut le passage rocheux escarpé, le chemin au bord du lac est superbe.

Il nous faut environ une heure et demie pour faire le tour tranquillement.

 La balade du tour du lac est à faire pour la beauté des arbres centenaires, et le plaisir d'une nature luxuriante. J'adore cet endroit !!

Il est tard ,et il nous faut rentrer ,nous avons passé une journée formidable ,avec le beau temps et des amis charmants ,nous étions comblés .

 

A propos de la stèle à Mézilhac :

Tragédie aérienne de Mézilhac : le nucléaire français «décapité»

Dans le monde de l’aviation, il est un espace de sinistre réputation aux confins de l’Ardèche et de la Haute-Loire, un territoire maudit théâtre de nombreuses tragédies Souvent inexpliquées.

La plus meurtrière s’est produite le 21 janvier 1971 au suc du Paradou, entre les cols de Mézilhac et des 4 Vios : un « Nord 262 » s’écrasait à 1 342 mètres d’altitude. Les vingt et un passagers, militaires et savants atomistes qui se rendaient au Tricastin, périrent.

Les radars de la circulation aérienne avaient perdu la trace de l’appareil entre Paris et Orange : ce jeudi-là vers 9 h 40, après avoir dévié de sa route en raison d’un temps exécrable, l’avion avait percuté un rocher.

L’alerte générale avait alors mobilisé trois hélicoptères et des dizaines de pompiers et gendarmes. Les recherches aboutissaient en fin d’après-midi avec la découverte des débris du bimoteur à environ trois kilomètres de Mézilhac au lieu-dit « Les Hibertes ». Sans aucune trace de vie.

Malgré l’abondance de la neige, un important cordon de sécurité neutralisait le site de l’épave : cinq cents hommes dont des chasseurs-alpins, se montrèrent intraitables et durent ratisser deux hectares pour tenter de récupérer ce qu’il restait des documents ultra-secrets. La majeure partie fut retrouvée dans deux épaisses serviettes de cuir qui avaient résisté au crash.

Les corps furent dégagés à la tombée de la nuit, puis transportés à Privas où l’hôtel de ville avait été transformé en chapelle ardente. Outre les huit membres d’équipage et de service, les dix-sept autres victimes étaient des officiers généraux et supérieurs de l’État-major des armées et des chercheurs. Parmi ces sommités, le directeur des programmes du CEA. Avec lui, toute l’élite du nucléaire français avait été décapitée. Aussitôt, les rumeurs les plus folles circulaient, dont celle d’un attentat. Une agence de presse américaine avait même avancé l’hypothèse d’un acte de sabotage par des services d’espionnages étrangers. Des témoignages avaient également fait état de l’observation par des habitants d’une soucoupe volante venant du Mézenc et se dirigeant vers le Meygal… De quoi alimenter la fameuse légende du « triangle de la burle » cher à l’écrivain du cru, Jean Peyrard.

La commission d’enquête avait simplement confirmé que le « Nord 262 » se trouvait normalement sur sa ligne et qu’il n’avait pas explosé en vol mais contre le rocher, ce qu’attestait la position des cadavres. Le brouillard, la neige et la « burle » furent mis en cause, mais on ne sut jamais vraiment les raisons de ce drame dont le souvenir est perpétué par un monument érigé à Mézilhac. Peu après son érection, la stèle fut la cible de pacifistes…