Ma randonnée Le Pilat-Les trois dents - le crêt de l'Œillon -chapelle St Sabin
Aujourd'hui mercredi 9 juin ,c'est rando . direction Véranne
avec Jacques C. comme animateur du jour au club pédestre Chabeuillois .
J'avais déjà fait cette randonnée deux fois et j'ai beaucoup aimé la refaire en cette saison ,au milieu des genets fleuris .
Mes randonnées avec le club pédestre Chabeuillois : Les trois dents -Véranne Publié le
Nous poursuivons avec le balisage Blanc-Jaune
Des fraises des bois sur le bord du chemin Miam miam !!!
direction Croix du Trève avec de belles digitales sur notre chemin .
Nous entrons dans la forêt et nous montons toujours.
Les arbres fruitiers et les vignes enchantent les champs. Ici on cultive la pomme du Pilat pour de délicieux jus renommés .
Un paysage rythmé d’ondulations et de plateaux agricoles et forestiers. Cette partie du Parc du Pilat est une espèce de mosaïque de verts faite de prés-bois, bocages, vignobles, vergers, prairies et pâturages, on évolue sur ces sentiers entre landes de genêts, forêts mystérieuses et prairies vertes. Avec aussi la traversée de quelques hameaux .
Une randonnée très sympa et sans grande difficulté ! Avec un peu de motivation ça se fait tout seul !
Le Pic des Trois Dents se dessine dans un ciel brouillé, comme une apparition incertaine.
Les versants sont jaunes ,tous les genets sont fleuris .
Les Trois Dents, c’est un des endroits à voir dans le Pilat qui culmine à 1213 mètres ,c’est un sommet en arrête formés de quatre pics rocheux en réalité. Le premier s’appelle la Roche Angulaire, et le dernier, le Pic du Midi, dernière pointe à l’aplomb du vide. Du haut de cette force de la nature : un panorama saisissant et vertigineux sur la vallée et le Rhône, qui serpente du Nord au Sud.
Depuis les plaines, le plus curieux des crêts du Pilat fait travailler l’imaginaire : l’épine dorsale d’un dinosaure, les ruines d'un mystérieux château et selon les légendes : une évocation des trois croix du calvaire apparu lors d'un tremblement de terre sous les pas de Ponce Pilate.
L’histoire aura simplement retenu « les Trois dents »
Cette randonnée autour des crêts du Pilat nous a offert un spectacle assez remarquable : une sorte "d'éboulis", dénués de végétation. Ces formations sont appelées chirats.
Et oui ,nous avons grimpé sur les chirats !
Les chirats (ou chiras selon Littré le "Dictionnaire de la langue française ") sont des accumulations de blocs de grande étendue dans le massif du Pilat, suffisamment spécifique pour avoir frappé les imaginations populaires et les premiers naturalistes.
D’imposantes coulées de pierres grises semblent s’être déversées depuis le sommet jusqu’au bas des montagnes, donnant naissance à des curiosités géologiques uniques en Europe.
Le roi de l'univers !
Ces « chirats » comme on les appelle avec fierté dans le Pilat sont nés il y a plusieurs millions d’années, les seuls autres exemples connus sont situés aux Etats-Unis, dans les Appalaches.
Sous l’effet du gel, la pierre s’est fragmentée en milliers d’éclats : un puzzle complexe s’est pris dans la glace.
Le glacier a progressivement fondu, les blocs de gneiss sont restés…peu à peu verdis par la mousse, figés en équilibre pour l’éternité sur les pentes abruptes du massif dans un chaos silencieux.
Dés lors, randonner sur le chirat du Pilat , s’émerveiller devant l’immensité en écoutant le souffle du vent, relève d’une expérience initiatique que l’on peut renouveler à chaque saison avec la certitude de ne jamais voir deux fois le même ciel ou le même paysage ,j'ai fait cette randonnée pour la troisième fois sans jamais me lasser .
Nous avons mangé au col de l'Œillon .
Dans la forêt communale de Roissey
L’hôtel aujourd’hui abandonné ,
il reste le bon air, la fraîcheur de l’altitude et des points de vue imprenables sur le Pilat pour le plus grand plaisir des promeneurs, des randonneurs et des cyclistes amateurs de grands cols et de dénivelés, qui veulent se mesurer à « l’ Œillon »,
celui du Tour de France passé là pour la première fois en 1956, un an après la mise en service de l’émetteur radio et télévision parmi les plus puissants de France qui ne manque pas de retransmettre chaque année, les exploits des coureurs.
Après notre repas ,nous montons au Crêt de l’Œillon, nous rejoignons la route (c’est le plus simple )
L'émetteur de télévision du mont Pilat est installé près du crêt.
Vue superbe ,dommage le brouillard …Le Crêt de l’Œillon culmine à 1363 mètres d’altitude. Il accueille en son sommet une antenne relais facilement reconnaissable.
Cette antenne a été installé en 1955 pour émettre la télévision et la radio. Elle est toujours en service aujourd’hui et sert aussi d’antenne relais pour le réseau de téléphonie mobile.
Le crêt de l'Œillon est un sommet du massif du Pilat situé à la jonction de quatre communes : Roisey, Véranne, Pélussin et Doizieux. Il offre un large panorama sur la région et notamment sur les Alpes par beau temps.
On revient ensuite sur ses pas jusqu’au Col de l’Oeillon .
C'est donc par un ciel couvert le matin puis bien dégagé dès le début d'après midi que nous avons arpentés les chemins de Parc Régional du Pilat, tout juste quelques gouttes , mais sans conséquence.
L'horizon est un peu flou mais l'ambiance et le moral étaient au beau fixe dès le départ de Chabeuil .
Le Pilat n'est finalement pas une simple balade que l'on peut aussi faire aussi en voiture , c'est surtout traverser un Parc Régional, un milieu naturel avec parfois des éléments unique comme les Chirats,
évocateurs d'autres aventures, plus hautes, plus loin…
Le géotrupe des bois
Impossible de ne pas le rencontrer lors des promenades en forêt. Il chemine lentement sur le chemin, avec des reflets bleus métalliques sur le ventre. C’est un bousier qui ne promène pas sa boule de crottin, mais creuse ses galeries de ponte sous les excréments des gros mammifères forestiers.
Anoplotrupes stercorosus Scriba,1791 (ex- Geotrupes).
Le géotrupe sylvain, le bousier commun Quel est cet animal ?
mais aussi un lieu de vie, avec des paysages reposants ….
Cet endroit offre un point de vue exceptionnel sur le paysage et en particulier sur les «Trois Dents», site emblématique du Parc
Une rambarde en métal habillé de bois, comme une promenade permet la contemplation du paysage et qu’on peut appeler « le Quai des trois Dents». On peut s’y asseoir, un aménagement est prévu à cet effet face au paysage. Cette passerelle aboutit à des marches métalliques qui épousent la pente et amènent au départ du sentier ,qu'on prend pour se diriger vers St Sabin .
Nous accédons à la Chapelle par un petit chemin forestier en aller-retour .
Actuelle chapelle édifiée au 17ème siècle, lieu de pèlerinage.
Enceinte de pierres extraites des chirats, datée entre 2500 et 500 avant J.-C.
On invoquait le Saint pour la réussite des vers à soie, on y cueillait l’herbe de Saint Sabin ou Alchémille des Alpes pour la protection du bétail.
Les chemins menant à la chapelle Saint-Sabin sont loin d’être monotones, les paysages sont sans cesse changeants .
St Sabin sur son promontoire nous offre une magnifique vue.
On se délecte aussi des exceptionnels panoramas qui s’offrent à nous sur la vallée du Rhône. Surtout depuis la chapelle, située à 1 120 m d’altitude. Datant de 1317, elle a été reconstruite en 1 683 par une famille de mouliniers de Pélussin. Le site aujourd’hui dédié au culte catholique aurait été auparavant consacré à des rites païens. Gaulois et Celtes y ont laissé leurs traces, qu’on peut constater à travers, entre autres, une pierre sacrificielle .
Sur le retour nous nous arrêtons à "Vert Anes " un lieu au calme et une vue improbable sur la vallée ,il commence à pleuvoir un peu et une petite pause nous fera du bien !
Merci beaucoup pour votre accueil et votre gentillesse .Vert Anes
Le soleil brille a nouveau ,il faut rentrer !
Après un chocolat chaud ou une bière c'est reparti !
"Vert Anes " c'est aussi des randonnées et balades en ânes
Le retour nous semble très très court au milieu des fleurs ou des animaux ..
Nous voyons déjà le village
Nous passons devant la statue de la vierge bien fleurie de Véranne .
Nous arrivons au parking ,tous hypers contents de notre randonnée ,nous remercions Jacques C. pour cette belle journée .
Ne mettez pas le son ,on entend le bruit du vent !
Le saviez vous ?
À toutes les époques, les caractéristiques, la qualité ou la puissance des eaux du Pilat ont impressionné ou émerveillé les hommes. Fontaines sacrées, marécages maudits, sources captées ou détournées forment les éléments d’une longue « histoire d’eaux ». Laissez-moi vous en conter quelques épisodes…
LA SOURCE DE SAINT-SABIN
Si tout le monde connaît la chapelle Saint-Sabin, bien peu de personnes savent qu’à proximité immédiate existe un curieux point d’eau. Il faut descendre le talus sur quelques mètres, côté nord de la chapelle, se glisser à droite dans un bouquet d’arbres, pour découvrir dans un creux de rochers une petite vasque naturelle toujours remplie d’eau. Par un miracle quotidien, les bœufs de saint Sabin pouvaient dit-on boire ensemble dans la fontaine, sans qu’il fût nécessaire d’ôter leur joug. Un autre petit miracle a épargné la source de justesse, lors de la tempête de décembre 1999 qui dévasta le site. Elle est hélas souvent bien sale aujourd’hui. Le promeneur qui, s’apitoyant sur son état, décide de la vider pour la nettoyer, a la surprise de voir la vasque se remplir à nouveau, au bout de quelques minutes. Puis le niveau se stabilise.
Source sacrée et ex-voto
On imagine très bien à quel point la source de Saint-Sabin a pu impressionner les populations anciennes. De nombreux ex-voto y furent découverts : des statuettes en pierre, représentant des membres inférieurs humains, et surtout des petits enfants dans leurs langes. Un rituel fut sans doute attaché à la fontaine à l’époque celtique ou pré-gauloise. Puisque la fontaine « renaissait » de suite après avoir été vidée, sans doute implorait-on les dieux pour faire revenir à la vie de même façon les enfants mort-nés ou décédés peu après leur naissance.
Peu de ces objets nous sont parvenus : beaucoup ont été cassés par les paysans sous le prétexte qu’ils « portaient malheur », les autres ont été dispersés. Un rapport de plusieurs pages, avec relevé des figurines, avait été dressé par le docteur Marcellin Ghautiet en 1889.
D’autres découvertes eurent lieu semble-t-il vers 1930, en particulier celle d’une statuette .La source fut forcément l’élément prépondérant dans l’occupation du site de Saint-Sabin, à toutes les époques, que ce soit comme fontaine sacrée ou comme simple mais indispensable point d’eau.
Autres sources d’altitude
Au nord du Crêt de l’Œillon, sur la Chaux d’Égallet, un panneau d’information commémore le souvenir du Grand Hôtel du Mont Pilat, disparu dans un incendie en 1931, et dont il ne reste aujourd’hui quasiment plus un seul vestige, sauf peut-être… la source qui l’alimentait en eau potable. Aucun balisage n’y conduit, elle ne figure pas sur les cartes topographiques, mais elle est connue des amateurs car il y pousse un cresson sauvage particulièrement goûteux et recherché ! Cette source est à 1200 m d’altitude.
Un peu en dessous, et encore un peu plus au nord, il faut citer la source de la chapelle Sainte-Madeleine, située à l’aplomb de la chapelle, juste au-dessus de la route. Son eau rafraîchissante est particulièrement appréciée. La source alimentait la petite communauté d’ermites jadis installée ici, à 1030 m d’altitude.
Un mot, pour terminer, sur le « Puits de la Fée » du Pic des Trois Dents. Aujourd’hui un sentier passe au pied des trois « dents » et longe l’antique muraille d’enceinte ; au pied de la première dent, au débouché du sentier, il faut monter un peu à gauche pour aller admirer ce « puits », cavité creusée dans le roc qui recueille l’eau de pluie grâce à un ingénieux système de rigoles naturelles et de canaux creusés par l’homme. Cet aménagement semble fort ancien, et remonte sans doute au moins à l’époque celtique. Attention ! Le sentier est assez « sportif », réservé aux bons marcheurs : chaussures de randonnée et cannes sont indispensables, ainsi qu’un téléphone portable pour alerter les secours en cas d’accident.