L'Oppidum -Le Pègue en Drôme Provençale

Publié le 8 février 2021 par Le jardin Le Clos fleuri de Claudette

Le tracé dessiné par mon mari Jacques ....

Nous arrivons à Le Pègue en Drôme Provençale vers Neuf heures trente

Le Pègue : ocres, ruines et prieuré (Drôme)
Notre courte balade présente néanmoins de multiples intérêts : la découverte du camaïeu de falaises d'ocre, la visites des ruines du château de la Viale, un panorama sur la plaine de Valréas, un prieuré bénédictin de Cluny bâti sur un lieu de culte antique. Et en prime la visite du village médiéval du Pègue et sa jolie chapelle, bel exemple d'art provençal roman ,et en prime un magnifique point de vue sur le mont Ventoux ! C'est pas beau ça ? .

Le départ se situe d'ailleurs dans le village du Pègue. Nous lui réservons une visite plus approfondie pour le retour, dommage tous les bars sont fermés !

Après s'être garé devant le cimetière Sainte Anne

Mon mari Jacques nous propose aujourd'hui une randonnée sur les traces de trois Chapelles.

Qu’allons- nous découvrir ?

Nous sommes quatre amis randonneurs motivés, heureux de se lancer sur les chemins d’une découverte spirituelle ? La présence divine, chaude et bienveillante du soleil sera t'elle là ?

De là nous prenons un chemin qui part dans les chênes verts ,au départ, le circuit n'est pas balisé, nous avons choisi l'itinéraire sur carte, puis une fois sur place le GPS de Jacques nous a guidé.

Nombreuses pistes et chemins se croisent en fait dans le secteur, ce qui fait tout un tas de variantes possibles.

On entre alors dans le bois par un sentier qui monte dans des lieux aux pierres calcaires et protégé du vent avec une douceur extraordinaire pour la saison .

Nous apercevons des… bêtes au loin masquées par la végétation. Ce ne sont pas des sangliers, mais quelque chose de beaucoup plus gracieux qui s'enfuient dans la forêt avant d'avoir pu être identifiées.

Ouf pas le temps de faire un cliché !Je range l'appareil photo…peut-être en verra t'on d'autres plus tard !!!!

Après un petit sentier ,nous avons traversé le ruisseau St Martin, ça me laisse songeuse ,je dois pouvoir contourner l'obstacle !!!!!

Une petite montée très jolie et facile nous mène à travers les pins et les chênes verts jusqu’au sommet de la montagne.

Nous apercevons alors notre prochain objectif qui se dresse fièrement au sommet d’une falaise certes encore lointaine.

Direction la chapelle…un peu ruinée elle aussi ,

mais la vue est superbe depuis cet endroit.

Nous traversons un ancien oppidum dont il ne reste que quelques traces

Des moines s’installèrent dans les ruines et y bâtirent un monastère que brûlèrent les Sarrazins au VIIIe siècle.

Le Pègue est connu pour être un célèbre oppidum protohistorique installé sur la colline Saint-Marcel.
Il connait une riche civilisation protohistorique, un centre d'échange et de production d'une céramique peinte, nommée la céramique pseudo-ionienne.

Carte archéologique de la Gaule Le Pègue

Nous voilà partis sur un chemin qui ne tarde pas à nous amener au sommet de la colline, à notre début du lieu de recueillement, la chapelle Saint-Marcel, dernier vestige du premier castrum :IXe au XIIe siècle

Je ne suis pas partie sans écrire un petit mot à la vierge ,pour la remercier d'être assez en forme pour venir jusqu'ici ,et surtout qu'elle prenne pitié de nous en ces temps de tourmente avec la peur du Covid qui rode .

La chapelle Saint-Marcel a été restaurée il y a peu et elle dispose d’un espace accueillant avec une petite niche dans le mur et plein d'objets d'offrande de toute sorte ….

Ouf ! un peu d’effort et d’adrénaline dans la descente après la chapelle St Marcel.

Derrière la chapelle nous trouvons notre sentier de retour mais là « Oh surprise ».

Et oui il nous faudra ranger les bâtons et nous servir des mains.

L’endroit et sécurisé avec de bonnes cordes et ce n’est pas bien compliqué en y allant doucement….et puis il n’y a qu’une cinquantaine de mètres à descendre.

Après cette via ferrata que nous avons franchie haut la main ,si je puis dire !

Nous nous engageons sur un chemin caillouteux, et après ,ça se complique un peu : le passage d’un petit ruisseau, avec des pierres qui bougent !Mais nous continuons notre marche avec le sourire ,cet endroit est si beau !

Il est midi et nous avons un petit creux ,non loin de la rivière "Le Donjon "

La récompense est au bout de l’épreuve puisque l’heure du pique-nique a sonné.

Seulement un peu plus d'un quart d'heure pour manger ,on a encore plein de choses à voir !

Au poteau directionnel « La Viale »nous continuons pour découvrir un village en ruine .

Dans une ultime montée, nous prenons le sentier qui indique la direction de Montbrison. Nous sommes à la Viale (525m) dans un kilomètre .

Nous continuons un peu la piste au milieu des chênes truffiers direction « La Viale ».Enfin ,nous grimpons et nous décidons de longer les ruines du château et de rentrer pour voir....

La Viale, c'est l'ancien village fortifié de Montbrison, protégé par une enceinte et un fossé, il comptait 300 habitants au XVème siècle.

Le village fut petit à petit déserté pour les terres cultivables de la plaine.

Un peu d'histoire :

Les ruines de la Viale
Voici un petit article pour vous raconter l'histoire fabuleuse d'une cité méconnu du public, un village fortifié de la Drome provençale à Montbrison-sur-Lez qui résisté tel les Gaulois dans Astérix aux seigneurs d'Orange (princes d'Orange, Vaucluse).
Mais les seigneurs d'Orange était rusé et un soir ils lâchèrent une centaine de moutons avec des bougies accrochés sur leurs dos dans la Lance, les gardes du château de la Viale à Montbrison furent intrigués par ces lumières qui bougeaient dans la Lance toute proche, et il partirent voir de quoi il s'agissait laissant la porte ouverte au château, et des guerriers était cachés un peu partout autour du château et ils n'eurent pas de mal pour s'emparer dès lors du château.

L'épopée de Montbrison était fini, Orange possédaient la majeure parti de la vallée du Rhône.

Au début du 1er siècle de vastes bâtiments s'y installent. Au 11ème siècle des moines de Cluny élèvent, sur les vestiges d'une église et d'un monastère carolingiens, qui avaient été, eux-mêmes, bâtis à l'emplacement d'une ancienne villa gallo-romaine et d'un petit sanctuaire dédié à Mercure et Jupiter, une grande église et un prieuré.

À la fin du 14ème siècle tout est presque écroulé et seule une petite chapelle du 11ème siècle, reconstruite au 15ème siècle, existe toujours. Elle servira d'église paroissiale jusqu'à la révolution. Sur le site sont visibles les bases de piliers qui témoignent de l'importance de l'ancien prieuré clunisien.

Sur le flan sud de l'ancien village médiéval du 11ème siècle, table d'orientation avec magnifique vue sur le Ventoux, les Monts du Vivarais et sur toute la Haute-Provence.

Tracé balisé en jaune ….

Nous suivons le balisage jaune, et nous longeons tout d’abord des falaises d’ocres .

Une roche très friable que l'on peut graver ….

Une croix avec des initiales ,des amoureux sans doute .

Puis nous descendons en longeant la falaise vers le ravin de Rocher Rouge, le bien nommé, lorsqu’on voit les parois colorées qui le surplombent.

Au milieu d'une végétation luxuriante et méridionale ,nous avançons

jusqu’à la Chapelle Saint-Blaise, siège d’un Prieuré dépendant de l’abbaye de Cluny.

Au milieu des vignes

Cette ancienne église, primitivement sous le vocable de Notre-Dame-des-églises, fut le siège d'un prieuré dépendant de l'abbaye de Cluny et fut ruiné dès la fin du XIVème siècle.

Nous n'avons pas pu rentrer à l'intérieur de la chapelle ,elle est fermée ….

Après la visite de ce site historique , notre chemin de retour entre bois et vignes nous ramène au Pègue.

Cette randonnée des trois chapelles évolue sur le territoire des villages de Le Pègue et Montbrison-sur-Lez

une belle orchidée attire mon attention .

et nous arrivons dans le village de Le Pègue ,

Un petit pont enjambant la rivière "le Donjon" nous emmène vers la Fontaine sur la placette du Musée .

Le musée présente la plus importante collection française de céramiques "pseudo-ioniennes" ainsi qu'une riche collection d'objets témoins de la vie quotidienne ,nous irons un autre jour ,car il est fermé .

Après cette halte culturelle, nous entreprenons une montée d'escaliers assez raide, pour aller voir l'église de Le Pègue ,hélas fermée elle aussi .

et la dernière chapelle que nous visitons c'est Sainte-Anne .

Cette ancienne église paroissiale se recommande à plus d’un titre à notre attention.

Son environnement d’abord , est constitué par un vaste cimetière assez bien conservé dont les grands arbres rappellent ceux des Alyscamps d’Arles.

La suite est plus évidente, azimut au parking où nous retrouvons la voiture.

Fatigués mais tellement contents d’avoir accompli une belle randonnée et côtoyé cette nature dont on ne se lasse pas, magnifiée par le ciel bleu et le soleil qui a un peu joué à cache-cache avec les nuages tout au long de la journée.