Ma rando du dimanche :Le plateau de Beure-Les Carrières Romaines
J'avais déjà fait cette randonnée le 5 août 2019 ,voici le lien :
Ma rando du dimanche :Les Carrières Romaines
Ce dimanche 27 juin 2021, nous sommes quelques adhérents du club pédestre de Chabeuil à s'être levés de bonne heure pour une rando dans le Vercors organisée par mon mari Jacques
à partir du parking du plateau de Beure, station du col du Rousset .
À l’extrémité du parking un panneau nous indique « Pré Peyret » à 6,300 kms par un sentier .
Il n’y a qu’à suivre ce chemin . Après une vingtaine de minutes on atteint le chalet des Ours, puis peu après, on laisse le téléski des Écondus.
Balade simple et sympa avec des panoramas magnifiques pour profiter de ces splendides paysages et de la fraîcheur d'altitude !
Sur notre route nous avons pu rencontrer les moutons et leurs bergers ainsi que les marmottes.
Le Vercors est l’endroit préféré de mon mari et nous décidons de revoir les Carrières Romaines, avec une belle vue et déambuler sur le plateau ,on voit bien la dent de Die .
Nous passons devant la cabane des Ours du Glandasse, club historique de montagne de Die.
Nous sommes à 2,9 kms de l’actuel refuge de Pré Peyret.
Sur un tracé Blanc et rouge : les GR®, itinéraires de Grande Randonnée permettant de marcher d’une à plusieurs semaines en ligne ou en boucle.
Sur la carte de Cassini (1756/1789) la bergerie de Pré Peyret est marquée comme cabaret de Perpérette. C’était donc une auberge, bien située après la montée épuisante et ensoleillée du pas de Chabrinel qui assoiffe le voyageur. A proximité se trouve la fontaine des Endettés qui offrait son eau désaltérante mais surtout gratuite aux passants sans le sous.
Une autre source proche porte le nom curieux de fontaine des Econdus. La tradition locale dit qu’un des aubergistes de Pré Peyret avait une fille fort jolie et que de nombreux prétendants montaient jusqu’à l’auberge pour conter fleurette à la belle. Mais nombreux étaient les éconduits qui se retrouvaient à cette Fontaine pour partager leurs déceptions communes.
Nous avons vu un peu partout des marmottes.
Le saviez-vous ? La marmotte a été réintroduite sur le massif du Vercors dans les années 1970.
Si nous sommes entre avril et septembre et que le soleil chauffe les cailloux, alors ces rongeurs bronzent paisiblement sur les alpages du Vercors.
Mais jamais les deux yeux clos !
Son large champs de vision lui permet de détecter la présence d'un éventuel prédateur comme l'aigle ou le renard.
Si elle à un doute, elle siffle pour alerter ses congénères de se réfugier au plus vite dans leur terrier.
Nous les repérons grâce à leurs cris et leurs déplacements à proximité de leurs terriers.
Faut-il montrer patte blanche ? Nous croisons pas mal de gens qui font la traversée du Vercors à pied, et même une fois avec un âne .
A un peu plus de midi nous arrivons aux carrières romaines ,nous assistons à un rassemblement de vautours fauves à quelques centaines de mètres de nous.
Il faut les voir descendre en tourbillonnant avec leurs longues ailes.
Arrivés aux carrières, nous découvrons une borne et des blocs de pierre rectangulaires (des monolithes comme dans 2001 Space Odyssey) parfaitement taillés. Jacques C. nous indique comment les romains faisaient pour les tailler .
On trouve des fûts de colonnes, d'énormes blocs non encore extraits, pré-découpés l'érosion n'a pas eu raison des preuves laissées à l'histoire par ces travailleurs des IIIème et IVème siècles titanesque impression et en même temps vision….
imaginer ensuite le transport avec les moyens de l'époque ça devait prendre du temps et sans doute les victimes ont du être nombreuses..???
L'imagination n'a plus aucune limite penser que ces gens travaillaient à ciel ouvert….Quant à moi, je monte tranquillement et fait souvent des pauses. Ne nous emballons pas !
Les Dieux sont avec nous, la température est douce avec un petit souffle de vent pour nous rafraîchir ,la météo a annoncé +30° en plaine ,à Valence ,nous on est juste bien !
Après le repas dans les carrières , direction pour retrouver d’abord un arbre seul au milieu du plateau : l'arbre taillé
puis nous voyons le Grand Veymont au loin .
Quel est l’âge de l'emblématique pin taillé qui guide le voyageur et lui offre un peu d'ombre au milieu de la plaine ? Je n'ai pas trouvé l'info ,avez vous une idée ?
Je me dis que l’on doit redescendre mais par quel chemin ? Me rappelant la grande descente dans un pierrier, et je vais voir si je ne vais pas trop faire la soupe à la grimace.
Et je ne vais pas tarder à le découvrir ,mon mari Jacques décide de faire une variante et de ne pas revenir par les sentiers initialement prévus mais par un pierrier qui va nous rallonger un tout petit peu ,c'est joli et original ,un vrai paysage lunaire !
(Jacques adore faire des variantes, c’est inné chez lui quand il est en exploit sportif…) On peut même admirer le paysage par endroit. Toujours très agréable pour les yeux.
Nous terminons cette randonnée de 2o kms avec un dénivelé positif total de 870 m. Un pur bonheur pour moi et cela se voit sur mon visage !
Je suis une guerrière et je la monterais même si par moment j'ai un peu souffert ,l'arrière de mes cuisses est très dur maintenant, ça tire un peu sous les fesses, un peu d'arnica ,ça va le faire !
A ne pas confondre ,beaucoup de plantes se ressemble ,certaines ne sont pas comestibles ....
J'ai trouvé une très belle pierre qui ferait bien dans mon jardin ,un peu grosse peut-être ,je ne fais que la photographier !
Nous sommes revenu en passant devant la cabane de Peyre Rouge 1695 m
Dommage mais les photos ne montrent pas réellement la splendeur et l'immensité du plateau.
Un grand merci à mon mari Jacques pour cette belle randonnée, ses explications, son dynamisme .
Merci à tous nos amis randonneurs pour avoir participé à cette journée ,ça nous a fait très plaisir !
Et surtout merci à tous pour votre convivialité ,nous avons passé une magnifique journée .
C'était une très belle sortie dominicale , je suis ravie d’avoir participé à cette rando et très contente d’avoir foulé à nouveau cette partie du Vercors très fleuri que j’adore et surtout d’avoir partagé un bon moment de convivialité avec mes copines et copains du CPC .
Vidéo réalisée par mes soins avec comme acteurs Jacques C. ,Paul et Jacques F.
Il fut un temps où le plus court passage entre Die et Grenoble passait par le plateau du Vercors, Gresse puis Vif. Ce cheminent nécessitait environ une journée de moins de marche ( 25 km) que le chemin passant par le col de Menée. C’était le chemin dit des Évêques, rejoignant l’évêché de Die à celui de Grenoble. D’anciens documents portent la trace du passage en 1644 de Évêque et ses gens, puis en 1744 de Évêque à dos de mule et en 1790 de Évêque à chaise à porteur. Ce cheminement empruntait la plaine de la Cléry.
A trois heures de marche de la ville de Die, par le très étroit Pas de Chabrinel, le randonneur courageux découvre soudain la magnifique "plaine" de la Queyrie, au coeur de la Réserve Naturelle des Hauts Plateaux du Vercors. Et son regard curieux croise alors de gros blocs de roche au profil surprenant. Leurs angles sont bien droits... la nature n'agit pas comme ça !
Aux alentours de 200 ans après JC, c'est bien la main de l'homme qui a taillé ces blocs. Ce sont des vestiges de colonnes ou de chapiteaux, arrachés à la montagne sur plusieurs fronts de taille, dans ces ruines de carrières gallo-romaines. Elles ont d'ailleurs donné leur nom au site : "Cléry" ou "Queyrie" provient de "carrière". La carrière de la Queyrie s'avère donc un beau pléonasme ! C'est en tout cas l'une des rares carrières situées en altitude, aux environs de 1900 mètres.
Pourquoi grimper jusque là pour chercher de la pierre ?!
"Quand le calcaire est soumis à de hautes pressions et de hautes températures, il se transforme doucement en marbre. C'est ça qu'ils venaient chercher ici" explique Jacques Planchon, conservateur du Musée de Die. Nos ancêtres gallo-romains montaient donc jusque là-haut pour exploiter ce calcaire en cours de cristallisation, un ersatz de marbre, de bel aspect et aussi moins cher. Plus besoin de commercer avec Carare, la Grèce ou l'Egypte. Ce calcaire de la Queyrie, une fois poli convenablement, offrait une surface superbe aux marbrures rouges. Seul inconvénient : il se fissurait facilement, décourageant les sculpteurs. Il a donc surtout été utilisé pour fabriquer des colonnes. Une exception tout de même : la pierre tombale d'une certaine Annia Diophantis...
Ce nom de Cléry est assez moderne le lieu portait le nom de l’Audegras avant 1890 ( ou l’Aulp de Gras, Laud de Gras…). Il semble venir de Queyrie, de caire : pierre équarrie en provençal et ainsi désigne la vallée des carrières. Car c’est bien ici, au pied de la Tête de la Graille que des carrières « romaines » ont été exploitées vers les années 200 de notre ère si l’on en croit les pièces de monnaies, datées de 238 et 249, trouvées à proximité. Les pierres extraites étaient descendues sur Die. Le plus gros bloc trouvait sur place, pèse environ 1500 Kilogrammes.
En plein coeur des Hauts Plateaux, au sud du Grand Veymont, les Romains ont exploités, à près de 1800 m d'altitude, des carrières de pierres vraisemblablement destinées aux monuments de la ville de Die (Dea Augusta, capitale septentrionale du peuple voconce à partir de la fin du 1er siècle). Les sites gallo-romains sont assez nombreux dans les piémonts : Diois, Royans, mais aussi aux environs de Grenoble (villa de Veurey). Il serait donc étonnant qu'une telle densité d'occupation alentour ne se soit pas accompagnée d'une exploitation des ressources des montagnes toutes proches : alpages et forêts.
Puis l'acheminement de ces pièces jusque vers Die puisque j'ai lu que ces blocs avaient servi en grande partie à construire cette ville .