Ma randonnée : Le hameau des Monts et les Gorges du Gorgonnet
Nous nous garons sur l'esplanade du Port de Saint-Gervais, le long de l'Isère.
Le Port de Saint-Gervais se situe au Sud de Vinay, sur la rive gauche de l'Isère.
C'était une superbe balade , variée , sans grande difficulté ,le parcours est bien ombragé et peut se faire par grande chaleur , comme nous , ce jeudi 18 juin , avec de beaux points de vue ....
Nous commençons par longer l’Isère, au départ du port de St Gervais,au milieu des noyers dans le berceau des Noix de Grenoble .
A un moment on passe sur le Chemin du Lignet.
Puis nous nous engageons sur une petite route, pour arriver à la Chapelle Saint-Roch.
Nous traversons beaucoup de vergers de noyers avec de nombreux greniers à noix.
Après le panneau "Le Lignet "nous traversons un hameau ,nous avons un balisage Jaune/Vert .
Vers midi trente nous cherchons un endroit propice mi-ombragé pour casser la croûte et repartir une petite heure plus tard ,pour voir cette petite pancarte au détour d'une petite route ....
Après avoir fait aboyer de nombreux chiens presque tous enfermés dans leur jardin ,sauf un ! Pas méchant ! ouf !!!
Nous avons vu pas mal d'animaux tout au long du trajet .....
Mais aussi des fleurs ....
Des petites fraises des bois ....
Nous parvenons à un élevage de cochons au lieu-dit le Moléron (pancarte publicitaire sur la gauche).
La route se transforme en chemin ,très rapidement, nous arrivons au panneau "Le Moléron".
Nous poursuivons le (Chemin de la Gaffe) et nous remontons un très joli vallon.
Nous arrivons près d'un cours d'eau ,sur la droite, en contrebas, nous avons la passerelle de La Gaffe que nous devons franchir. Le débit du cours d'eau était assez important et le grondement impressionnant, notamment à la passerelle de la gaffe.
La Drevenne, dont le point haut, accessible, enjambé par la pittoresque passerelle de la Gaffe, permet d’admirer une cascade secrète qui se jette dans une vasque claire.
Puis on parvient dans une forêt dignes des contes de fées, et où l’on s’attend donc à rencontrer un elfe…
Ou bien un loup-garou !!!
Très belle randonnée qui alterne passages boisés, vergers, gorges profondes, découverts ensoleillés
avec, en point d'orgue, la chute d'eau de la passerelle de la Gaffe et le chemin en corniche .
Les gorges du Gorgonnet sont impressionnantes, l'eau très limpide dans les vasques.
Des troncs à l'aspect curieux sont entièrement recouverts de mousse,
Une petite centrale hydro-électrique se trouve à l’embouchure des gorges, d’où le large tuyau qui suit le chemin.
Le torrent, que l’on entends gronder au fond du ravin est, pour le moment caché par les arbres.
Nous entrons à présent dans des gorges étroites, appelées le Gorgonnet. A notre droite, la falaise, humide et ruisselante.
De l’autre côté, le torrent, qui coule dans un trou de quelques mètres de large et plusieurs mètres de profondeur !
Appuyé au parapet, avec le grondement du torrent qui coule dans une gorge étroite de quelques mètres, à une dizaine de mètres en dessous de nous, nous faisons face à une miracle naturel : la transformations, sous l’action de l’eau chargée en calcaire du Vercors, du végétal en minéral.
De suite après la tufière, le chemin, en balcon est surplombé par la roche, qui suinte un peu et nous qualifie d’une bonne douche glacée !
Sur la paroi rocheuse, les fougères sont nombreuses, les langues de cerf (Phyllitis scolopendrum).
La Drevenne
Elle descend du plateau du Vercors où elle prend sa source au-dessus de Cognin-les-gorges, à proximité du col de Romeyère à 1064 mètres. Après avoir coulé en direction du nord sur le plateau, elle descend dans la vallée de l’Isère par des gorges encaissées, succession de cascades et de vasques profondes, constituant l’un des plus prestigieux canyons du Vercors : le canyon des Ecouges, où elle entre à l’altitude de 882 mètres, pour atteindre 661 mètres au pied de la célèbre cascade des Ecouges. La partie haute, la plus encaissée est la plus difficile d’accès (une partie est même inaccessible). C’est une succession de vasques plus ou moins grandes.
Puis, grossie de ses sept affluents, elle descend par des vallons peu accessibles jusqu’au gorges du Gorgonnet de la Drevenne, dont le point haut, accessible enjambé par la pittoresque passerelle de la Gaffe, permet d’admirer une cascade secrète qui se jette dans une vasque claire.
La partie médiane, du canyon jusqu’au-dessus de Saint-Gervais est une succession de courants entre les blocs, de remous, de cascades, vraiment magnifique. Ensuite elle s’assagit jusqu’à Saint-Gervais le Port où elle se jette dans l’Isère après un parcours d’une dizaine de kilomètres.
Nous passons devant le Domaine du Pressoir (qui propose de l’huile de noix).
La route goudronnée monte jusqu’à une plantation de noyers où les chasseurs ont établis leur maison associative , après "le Saut de la Vache " .
Nous faisons une boucle et revenons au parking de St Gervais ......
Après avoir posé nos sacs à dos ,une petite pause et un rafraîchissement au bar "La Régalade "pour déguster l'excellent clafoutis de Christiane .
Nous n'allons pas rentrer sans aller voir le canon à Saint Gervais !Au pied du canon ,j'ai trouvé une piece de un euro ,le début de la fortune ,d'autant plus qu'on a fait l'isolation de la maison pour un euro le lendemain matin !!!!!
Fonderie Royale de Canons Saint Gervais
En 1669, Colbert, qui vient d’être nommé secrétaire d’état à la Marine de Louis XIV, entreprend de doter la France d’une puissante flotte de guerre.
Il décide de remplacer les canons en bronze par des canons en fonte de fer, moins coûteux. Pour leur fabrication, il encourage le développement des entreprises privées. Une aubaine pour la petite forge de Saint-Gervais, à dix kilomètres de Vinay, qui va devenir l’une des plus grandes fonderies de canons du royaume 1669 : Marie du Faure, marquise de Virieu, fait aménager une forge au port de Saint- Gervais, sur la rive gauche de l’Isère. Très rapidement un véritable consortium se met en place regroupant quelques familles dauphinoises « éclairées », souvent alliées : les Virieu, Prunier, Sautereau, Barral, Tencin et d’Herculais. Le bois nécessaire au charbon sera fourni par les forêts proches, dont la forêt des Ecouges, domaines appartenant au chapitre de Grenoble – protecteur de Daliès l’évêque de Grenoble, le futur cardinal Etienne Le Camus était un cousin de Colbert – et à la famille de Sassenage.
Les eaux de la Drevenne, un torrent venu du Vercors, fourniront l’énergie nécessaire. Quant au minerai de fer, il sera extrait près d’Allevard et chargé sur des barques à Goncelin, en direction de Saint-Gervais. La qualité des canons est remarquable et leur réputation tient à celle de la fonte « les fontes grises et truitées fabriquées avec le minerai spathique des Alpes – celui des fosses minières de Pinsot, près d’Allevard – étaient douées en effet d’une résistance considérable à la rupture ».
La première pierre de la fonderie est posée le 14 janvier 1679. De 1680 à 1690 la production annuelle est de près de 200 pièces en moyenne par an. Le pic est atteint en 1683, année de la mort de Colbert, le protecteur de Daliès, avec 272 canons fournis à la Marine, la plupart portant la célèbre devise : « Ultima ratio regum ».
« Ultima ratio regum »
La locution latine ultima ratio regum, traduite littéralement, signifie « [la force est] le dernier argument des rois » (du latin ultima : dernier ; ratio : raison, argument et regum : des rois)
Cette locution signifie que, lorsque tous les recours pacifiques et diplomatiques ont été épuisés et qu’il ne reste plus aucune solution raisonnable, on peut se résigner à utiliser la force pour imposer ses vues.
La formule « ultima ratio regum » était l’expression favorite du cardinal de Richelieu. Le Roi Louis XIV reprit cette formule à son compte et la fit graver sur ses canons.
Dix ans plus tard, la marquise donne en fermage la forge à Jean Marel, qui obtient du roi Louis XIV, le 23 juillet 1679, l’autorisation de « faire forger et fabriquer des canons de fer, à charge pour lui de fournir aux arsenaux de la Marine le nombre de canons qui lui sera ordonné ».
La fonderie de Saint-Gervais devient ainsi « Fabrique royale de canons ». Une reconnaissance qui lui vaut des prérogatives : il est interdit à quiconque, y compris l’armée, de débaucher ses ouvriers. La fonderie est exemptée de taxes et de péages et déchargée de toute responsabilité si, au cours d’une livraison, la cargaison est perdue à la suite d’un naufrage ou d’une attaque de l’ennemi.
Dans la manufacture, deux hauts fourneaux alimentés par du charbon de bois produisent de la fonte de fer par fusion du minerai. Celle-ci est versée dans un moule. Les ouvriers mettent ensuite les canons au calibre voulu en réduisant l’épaisseur du métal avec un alésoir. Enfin, les armes sont testées dans le champ de tir voisin, avant d’être acheminées en bateau jusqu’à Toulon.
En 1706, 250 personnes travaillent pour la fabrique, entre l’exploitation du bois, la fabrication du charbon de bois, l’extraction et le transport du minerai et la fabrication proprement dite. Jusqu’en 1758, la manufacture va fournir l‘essentiel des canons de la flotte de Méditerranée. Elle produit en moyenne 70 « bouches à feu » de calibre 24, 18, 12, 8 et 6 — correspondant au poids de leurs boulets en livres (soit 380 gr à l’époque). En 1731, Louis XV rachète la fonderie, réputée comme l’une des meilleures du royaume. Mais dès 1759, la Marine, sacrifiée aux besoins des guerres continentales, se désintéresse de Saint-Gervais, qui cessera sa production en 1869.
Entièrement reconstruite au milieu du 19e siècle, la fonderie de Saint-Gervais est connue pour avoir fondu les premiers canons de fer en France, en 1678. Rachetée par le roi en 1731, Saint-Gervais était à cette date, la troisième fonderie de canons de la marine, après Ruelle et Indret. Le caractère exceptionnel de cet établissement réside dans le fait qu’il est resté inchangé depuis sa restauration en 1843. La naissance du canon rayé entraîna la fermeture de l’établissement en 1873. Inscrite dans un rectangle, la fonderie proprement dite construite en pierre de taille de Rovon, ornée de deux avant-corps très simples, conserve quatre fours visibles. Un étang artificiel rempli par un long canal d’amenée permettait d’alimenter quatre roues hydrauliques disparues. Seuls subsistent la roue à aube, les bâtiments de service et la conciergerie qui ont conservé les symétries de l’ordonnancement général, et le bâtiment principal et sa charpente en bois, d’une portée exceptionnelle.
Le site de la manufacture, qui appartient aujourd’hui à une entreprise d’appareillage électrique, est protégé au titre des monuments historiques. On peut encore y voir les vestiges des hauts-fourneaux. Un autre vestige témoigne de ce glorieux passé sur la place du village de Saint-Gervais : un canon de 3 697 kg fondu en 1843, expédié à l’Ile Bourbon (La Réunion) pour assurer sa défense. Le Département de La Réunion l’a offert à Jean Vaudeville, préfet de l’Isère en 1969, qui l’a lui-même remis le 7 juillet 1973 à la commune de Saint-Gervais.
C'était une super balade ,tout le monde a beaucoup aimé ,merci à mon petit mari Jacques qui a tracé ce beau circuit .
Vive la randonnée !