Randonnée à Thorrenc 07 ; vallée de la Cance ;les tunnels ;le lac vert
C'est par un temps très ensoleillé ce samedi 30 mai , que nous sommes parti à quatre pour suivre notre ami Jacques en Ardèche à Thorrenc exactement .
Thorrenc est une commune française, située dans le département de l'Ardèche en région Auvergne-Rhône-Alpes .
Le village, dominé par un viaduc, concentre un château, une chapelle, la mairie, le cimetière et une auberge réputée.
Sur la façade de la mairie le monument aux morts, une simple plaque, commémore Paul Clerc, sergent au 75e d’infanterie, tombé au champ d’honneur à la forêt de Pinon (Aisne) le 26 octobre 1917 (100 ans, il y a eu quelques jours) à l'âge de 21 ans.
Nous avons fort apprécié cette randonnée qui nous a permis de découvrir quelques curiosités dont on ignorait l'existence.
Son ancienne voie ferrée, son viaduc et tunnel, des vues magnifiques sur le Pilat et sur les Alpes ainsi que sur le petit village médiéval de Thorrenc et sur le lac de vert ,une très très belle randonnée.
Pas de difficulté particulière, un peu de boue sur un tout petit tronçon dans la partie ancienne voie ferrée,à la sortie des tunnels rien de méchant...C'était vraiment exquis ,de l'aventure ,j'ai beaucoup aimé !
Nous nous sommes garé devant l'Auberge de Thorrenc et nous montons vers le château .
Du donjon carré, le veilleur apercevait le Rhône. Il a été construit vers 1360, par le Cardinal de Colombier. Des bâtiments plus modestes de style Renaissance ont été adossés.
Ce charmant castel est composé de trois tours.
Il a été progressivement oublié sous la végétation jusqu’au milieu du 20 ème siècle.
Les vestiges ont été inscrits au titre des monuments historiques le 28 décembre 1950. Après une autre vente en 1964, il est restauré et de nouveau occupé. Il a changé plusieurs fois de propriétaires depuis et ne se visite pas.
Et ensuite nous prenons à droite direction le cimetière, nous attaquons la montée, et marchons beaucoup en sous-bois .
La balade alterne entre prairies,
cultures céréalières
et petits bois.
Nous cheminons à travers la découverte des multiples facettes d’un plateau agricole, avec des vaches
,des moutons
et des chevaux ,
plusieurs cultures, prairies, vergers, vignes
et bois, avant d'arriver au bord du Lac de Vert.
De vert, il n'en a que le nom et c'est un endroit prisé des pêcheurs et des randonneurs.
Le lac de Vert est une retenue collinaire mise en service en 1971. Inscrit dans un environnement agricole traditionnel, il est bordé de prairies humides. S'en échappe le ruisseau de Vert qui serpente ensuite dans une combe, avant de se jeter dans la Cance.
Il est neuf heures trente , j'ai un petit creux et là ,dans ce havre de paix , j'en profites pour manger la banane....Elle est pas belle la vie !!!!
Il nous faut environ une heure pour rejoindre le hameau de Tourtel.
Nous conservons bien le balisage Rouge Jaune pour accéder au pont sur la Cance.
Nous passons ce pont de pierre qui enjambe la rivière ,et poursuivons sur l'autre rive sur le chemin balisé,pour prendre la direction du Moulin de la Cance
Il est treize heures et nos estomacs commencent à réclamer ,un bel arbre pour faire ombrage ,un petit ru à proximité ,c'est l'endroit idéal pour casser la croûte .
Après une petite heure de pique nique ,il faut bien reprendre le chemin .....
Nous poursuivons jusqu'au hameau de Seytenas , et serpentons en forêt pour parvenir au pont suspendu au-dessus de la rivière.
Le pont suspendu de Moulin sur Cance, édifié entre 1863 et 1865, est un témoin authentique et rare des techniques mises au point par Marc Seguin.
Il est aujourd’hui le seul ouvrage connu conservant encore la technique de fils de fer parallèles, et il est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1981.
Le pont mesure 20 mètres de long et est constitué de 4 grandes parties :
Le tablier : le tablier est composé de traverses et de deux planchers.
Sur ce dernier, deux garde-corps sont installés et ont un rôle de poutre raidissant, permettant d’amoindrir les effets d’ondulation. Toute la charpente est en chêne.
La maçonnerie : imposante, la maçonnerie est essentiellement constituée de pierres. Elle est prévue pour intégrer totalement le passage et la fixation des câbles.
Les câbles : quatre câbles supportent l’ensemble de la structure, deux de chaque côté. Chaque câble mesure plus de 38 mètres et pèse 256 kg. Ils sont constitués de fils de fer doux parallèles. Le principe réside dans le fait qu’un câble est composé d’un seul fil de fer repassant 100 fois. Ces fils sont maintenus entre eux par des ligatures. Les câbles sont ancrés dans les piles du pont par des cylindres métalliques encastrés dans la maçonnerie.
Les suspentes : Les suspentes utilisent le même principe que les câbles, mais sont constituées de moins de brins de fils de fer. Elles se divisent en deux à leurs extrémités. La boucle du haut est maintenue aux câbles par un « double étrier » et la boucle du bas soutient les traverses.
Aux XVIIIe et XIXe siècles la sériciculture est très développée en Vivarais. Le ver à soie se nourrissant exclusivement de la feuille de murier,
la culture de cet arbre se répand dans notre région car elle représente une source importante de revenus.
On peut encore rencontrer dans nos campagnes quelques beaux spécimens témoins de cette époque
révolue.
C’est ainsi que sont nées de nombreuses industries liées aux fils de soie dans la région d’Annonay :
filature, moulinage, tissage, teinture.
La famille Glaizal, originaire de Vanosc, voulant développer son activité, installe vers 1860
une de ses usines sur le site du Moulin à Quintenas, sur la rive droite de la Cance.
Après les crues de la Cance qui ont ravagé le site en 1890, ce premier bâtiment, groupant production et habitations, est malheureusement détruit par deux incendies successifs (en 1895 et 1909).
L’usine située sur la commune de Quintenas est donc abandonnée et reconstruite sur la rive gauche,
côté Vernosc, où existait déjà un petit atelier appartenant à la famille Glaizal.
Seule la maison d’habitation, située à l’extrémité sud-est de l’usine, a été reconstruite et habitée
par les ouvriers de l’entreprise jusqu’à la fin des années 1960. On appellera désormais ce site “Le Brûlé”.
Aujourd’hui les deux usines et les maisons d’habitations sont en ruines. Il n’y a plus d’activité industrielle sur le site. Une micro-centrale hydro-électrique a été installée plus bas sur la rivière et une ou deux maisons ouvrières ont été restaurées.
Heureusement, le pont suspendu, classé Monument Historique depuis 1982 et restauré en 2013, nous donne accès à l’ensemble de ce site chargé d’histoire. Le lien entre Quintenas et Vernosc qui ont partagé ce poumon de l’économie locale n’est ainsi pas rompu.
Nous avons suivi la route goudronnée pour accéder à la Roche Péréandre.
La Roche Péréandre
Au cœur de la pittoresque vallée de la Cance, ce monumental rocher (monolithe de 39 mètres de haut et de 78 mètres de circonférence à la base), isolé au bord de la rivière, témoigne d'un intéressant passé géologique.
Ce rocher se trouve sur le territoire de la commune de Roiffieux (Ardèche), à deux pas de la limite communale de Vernosc-lès-Annonay.
En 1930, les scouts d'Annonay ont installé la croix sommitale.
Après notre photo de groupe ,prise non sans mal avec le retardateur ,nous repartons pour d'autres péripéties ,notre guide et ami Jacques nous conduit à travers le chemin qui serpente en montée jusqu'à atteindre le village de Vernosc-lès-Annonay .
Nous traversons le village tout droit en passant près de l'église et des commerces du village ,ils étaient fermés ce samedi ..... au bout de quelques temps nous nous retrouvons sur l'ancienne voie de chemin de fer .
Nous continuons sur l'ancienne voie de chemin de fer pour atteindre rapidement le tunnel ferroviaire de Thorrenc.
,nous avions presque chacun une lampe ,j'avais oublié la mienne !
Après le tunnel nous passons la barrière destinée à empêcher les véhicules motorisés de passer.
Le tunnel n'est pas très long mais au début l'obscurité est complète. Mais rassurez-vous, vous ne tarderez pas à voir enfin le bout du tunnel ,il n'y a pas de chauves souris !!!!
Après quelques mètres un deuxième tunnel.
L’Ardèche a le triste privilège d’être le premier département français privé de trains voyageurs. Il a malheureusement été un précurseur … puisque en 1936, Privas fut la première préfecture de France abandonnée par le rail.
Pourtant, ce département compte parmi ses enfants l’illustre Marc Seguin né à Annonay en 1786, dont l’invention de la chaudière tubulaire devait donner au chemin de fer un nouvel essor !
Quelques mètres après la sortie du tunnel un peu sportive !
La première apparition du rail en Ardèche s’effectue sous le Second Empire avec la construction d’embranchements perpendiculaires au Rhône, reliant Livron à Privas en 1862, puis Saint-Rambert-d’Albon à Annonay en 1869, avec la desserte de Vernosc lès Annonay.
Après le passage dans le tunnel, nous traversons le viaduc de Thorenc qui domine le village de Thorrenc.
Très très belle vue depuis le viaduc ......
Sur le viaduc ......
Il s’agit d’un des vestiges de l’ancienne ligne de chemin de fer reliant Firminy à Saint-Rambert-d’Albon.
La partie Peyraud-Annonay est mise en service en 1869 pour relier la ville des mégissiers et des papetiers à la vallée du Rhône.
La ligne connaît son apogée vers 1920 avec 14 passages quotidiens.
Superbe vue depuis le viaduc .....
Après avoir traversé le viaduc,nous prenons un sentier qui s'écarte progressivement de la voie ferrée, et qui permet d'en sortir facilement.
Nous poursuivons sur ce chemin en passant une barrière peinte en rouge ,pour atteindre une route goudronnée et pour finir nous suivons un petit chemin jusqu'à rejoindre le parking du village de Thorrenc où nous sommes garé .
C'était excellent ,j'ai adoré ,c'était comme une aventure avec plein de choses à voir .....Merci à notre ami Jacques de nous faire connaître cette Ardèche secrète qui renferme tant de belles choses .
J'ai hâte de connaitre d'autres endroits aussi beaux !
Ci-dessous, une des différentes versions de la légende de la Roche Péréandre :
Un homme intrépide qui s’appelait André s’était mis dans la tête qu’un fabuleux trésor se cachait sous la roche. Il plongea un beau jour et découvrit une sorte de caverne dans laquelle il réussit à se glisser. Hélas, si la grotte était assez grande pour abriter un homme, elle ne contenait ni pièces d’or, ni joyaux. André devait se faire une raison, il allait rentrer chez lui bredouille ! De plus, comme pour ajouter encore à sa déconvenue, une crue subite fit monter le niveau de la rivière l’obligeant à passer trois jours et trois nuits dans son abri sous les eaux. Lorsqu’il put enfin sortir, tout transi, couvert de boue, il remonta péniblement en ville.
Alors qu’il passe devant le portail grand ouvert de la chapelle de Trachin, il voit la nef tout illuminée de cierges allumés : on y célèbre une messe de requiem. Notre homme touché par la compassion questionne un des assistants :
- « Mais qui donc est mort ? »
Pour toute réponse, il n’obtient qu’un cri d’effroi :
- « C’est lui, c’est le mort qui revient... et en quel état ! »
Mais aussitôt ses parents et toute sa famille le reconnaissent et l’entourent :
- « André ! Nous t’avons cherché partout, nous t’avions cru disparu à jamais et nous faisions chanter un office à ta mémoire... mais te voilà ! Viens, viens déjeuner car tu dois mourir de faim. »
Un repas de funérailles attend la famille et les amis. Ce ne sont que gigots de mouton et poulets rôtis arrosés d’un bon vin de Cornas. Mais on ne se gave pas à son propre repas de funérailles impunément. André mangea tant et tant qu’il en mourut.
L’office put reprendre et s’achever à Trachin. Le glas avait sonné pour de bon.
Ce rocher aura malgré tout scellé le destin d’André. D’ailleurs elle garde toujours son souvenir. Elle s’appelle la roche où périt André : la roche Péréandre.
Beaucoup de chevaux rencontrés au cour de notre balade .....
On a vu des fleurs par millier ....des coquelicots ,des bleuets ,des molènes .....
Bouillon-blanc (Verbascum thapsus) Noms communs : molène, molène bouillon-blanc, herbe de Saint-Fiacre, cierge de Notre-Dame, fleur de grand chandelier......