Rando Lachau : les pivoines sauvages
Je viens de recevoir un courrier m'indiquant que cette randonnée faite il y a déjà quelques temps,ne doit plus se faire car le terrain est privé.Merci d'en tenir compte pour vos prochaines sorties...
Cordialement
Claudette Fumat auteur de l'article.
bonjour, je viens vers vous par rapport a la rando pivoines a lachau que vous detaillez sur votre blog, juste pour information, une grosse partie de cette rando que vous citez est sur du privé NON ouvert à la circulation, et ce depuis .... plus de 10ans, nous sommes propriétaires, éleveurs, et nous nous voyons obligé, aux vues des incivilités et du mauvais comportement des gens avec nos animaux ( brebis chevres chiens de protection) de ne plus laisser errer les gens chez nous. le chemin empreinté est fait par des privés pour des privés entretenu par des privés et nous y payons impots assurance credit...... je souhaite donc soit que vous precisiez sur votre blog que cette rando n'est plus faisable soit que vous l'enleviez pour le plus en faire la pub merci par avance nelly
Aujourd'hui ,mardi 18 mai ,direction la Drôme provençale ,le village de Lachau ,pour admirer des pivoines sauvages à flanc de montagne .
Nous nous garons sur la place de l'église .
L’église de Lachau pointe son clocher au-dessus des vieux toits de tuiles roses,
tout à côté de l’imposant château
Lachau est un petit village de la Drôme provençale de deux cent dix habitants qui se niche au milieu d’une large vallée, au confluent de la Méouge et de la Lozance, et à la jonction de trois départements : la Drôme, les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.
Il fait partie des Baronnies, un pays de moyenne montagne .
D’OU VIENT LE NOM DE LACHAU ?
Le lieu s’est d’abord appelé Calme, Calma, Chalma ou Chalme, dans les textes en latin du XIIIe siècle, mais aussi La Calm et Lachalm, dans la langue commune.
Par la suite nous trouvons La Chaulp, La Chaup ou encore La Chau et enfin Lachau, sans compter les variantes où la dernière lettre est un « d » ou un « x ». De La Chaup, avec un p, vient sans doute le nom de chaupatier, qui s’est imposé pour désigner ses habitants.
Calma est un vieux mot qui désigne des terres sèches et des pâturages d’altitude. Cette étymologie peut étonner pour un village situé dans une vallée, au milieu d’une coulée de verdure. Mais ce nom pourrait provenir d’un village primitif, bâti sur les hauteurs, au sud du village actuel.
Certains courent au fin fond des Amériques, au sommet du Machu Picchu ou dans les gorges profondes de l'Himalaya pour trouver leur bonheur. Nous ,on va voir les pivoines…
Pour nous, il a suffi d'une randonnée organisée par Alfeo pour trouver la joie ,d'une belle randonnée .
Ce mardi matin donc, ce n'est pas à la recherche du diamant vert que nous sommes partis mais tout simplement à la découverte des pivoines sauvages.
Passé les dernières fermes isolées, la grimpette s’amorce avec quelque effort dans la chaleur débutante.
C'est un plaisir immense de découvrir cette nature encore bien vivante…
Partout ce ne sont que aphyllantes ,dans un joli méli-mélo de bleu ciel ,
et d’or des genêts .
Et autour de nous ….au loin ,les montagnes enneigées …
Devant nous, au-delà de quelques mamelons boisés, la crête de Chamouse nous présente sa belle falaise blanche.
Alfeo nous montre et nous cite les noms des sommets environnants ….
Nous passons des rus
et prenons le chemin de Claret
Il y a quand même beaucoup d'eau ,
Et hop !
Cette balade est un enchantement pour nos yeux car nous rencontrons une très grande variété de fleurs.
Encore un ruisseau à traverser ,un peu moins d'eau cette fois !
Nous arrivons au "Chemin des cocotiers "
Une belle propriété sur notre gauche avec un joli lac
ça fait rêver !
Le parcours n'est pas balisé ,juste quelques cairns ,
Il fait très doux ,presque chaud .
Heureusement, bientôt les bois de hêtres et de chênes nous apportent la fraîcheur de leur jeune feuillage pendant la longue montée vers un sentier classique caillouteux qui monte, monte, et montera ainsi jusqu’à plus de mille mètres d’altitude avec quelques passages un peu plus plats avec de drôles de champignons . Alfeo nous indique qu'il s'appelle: Geopora sumneriana ou pézize des cèdres.
La pézize du cèdre est peu fréquente à rare.
Geopora sumneriana, la pézize du Cèdre ou le géopore des Cèdres est un champignon ascomycète appartenant à la famille des Pyrenomatacées.
Ses délicates coupes étoilées s’observent au printemps à proximité de grands arbres, souvent en nombre. La pézize du cèdre est peu fréquente à rare. Son carpophore, l’organe de reproduction du champignon, est une apothécie : il forme une coupe et non pas un pied et un chapeau.
Mais cela représente quand même une petite montée au milieu de lavande sauvage .
Une drôle de plante nous intrigue ,un glaïeul sauvage ? Si vous connaissez cette plante je suis toute ouïe !
Une seule crainte légère flottait dans l'air : trouverons-nous ces fleurs , joyaux de la montagne, ou arriverions-nous un peu trop tard ou trop tôt ?
Pas évident avec les stars !
Le sentier monte, monte, mais tout le monde est de bonne humeur, une belle grimpette régulière où nous trouvons les premiers bouquets, ils sont bien présents , c'est un enchantement .
A la recherche de la plus belle plante , la première pivoine sauvage grande ouverte nous séduit .
Tout un parterre de pivoines !
Et bien ,nous en avons trouvé , nous en voyons à tous les stades, en boutons, ouvertes, ou déjà montée en graines…
La découverte ? Nous sommes tous conquis !
Ce n'est pas de belle que je la qualifierais mais de superbe.
Car, oui, elles étaient bien là, à flanc de montagne, ces pivoines, nous ne savons plus où regarder ,il y en a partout !
Comme d'énormes rubis posés au hasard, à la sortie de la forêt, elles émaillaient l'herbage entre les aulnes rabougris, quelques chênes verts ou des lavandes sauvages.
Solitaires, en bouquets, alignées, teintées de rose pâle ou de rose indien, elles s'étaient répandues dans la pelouse montagnarde ,et certaines avec un feuillage rouge .
Nulle ordonnance n'avait pu casser leur grâce et leur beauté et nous passions d'une fleur à l'autre sans arriver à étancher notre soif de merveilleux.
Comme ceux qui pensent que l'herbe est plus verte ailleurs, nous avancions, nous imaginant que la découverte suivante serait encore plus belle.
Mais, non, bien entendu ! Elles étaient toutes magnifiques et aucune ne se nommait Cendrillon dans ce conte de fée botanique.
Les fleurs sont sublimes .
Elles poussent dans les endroits les plus improbables, faisant naitre ici et là des tableaux plein de formes et de couleurs…
Le temps est radieux et la campagne verdoyante et chatoyante de tout ce qui peut fleurir dans les prés, des marguerites aux boutons d’or, en passant par les soleils jaune des Tragopogons https://identify.plantnet.org/the-plant-list/identify
A midi ,nous prenons le temps d'un pique-nique parmi les fleurs, face au panorama…
Et entourés de fleurs …
Puis c'est le retour ,il le faut !
Les pivoines ont longtemps été classées dans la famille des Renonculacées. Mais le genre Paeonia présentant de nombreuses différences avec le reste de cette famille, il a été proposé dans les années 1950 de créer une famille à part, celle des Paéoniacées.
D’abord nous découvrons le fruit de la pivoine, formé par 3 à 5 follicules tomenteux étalés horizontalement ; c’est la forme qu’a pris le carpelle après la fécondation ; à l’intérieur de l’enveloppe protectrice, se trouvent l’ovaire, le style et le stigmate muni de papilles pour mieux capter le pollen ; A la différence des pivoines cultivées qui comptent de nombreuses rangées de pétales imbriquées les unes dans les autres, la Pivoine sauvage possède des fleurs à une seule rangée de 5 à 8 pétales. Avec ses grandes fleurs rose vif, ses étamines jaunes aux stigmates rouges, ses grandes feuilles aux multiples divisions, elle peut être identifiée facilement . Les fleurs sont pollinisées par les insectes. La floraison se fait en une semaine, entre avril et juin.
Plante rare et protégée, elle ne doit pas être cueillie.
Aussi appelée Rose de Notre-Dame, Pione ou Fleur de Saint-Georges, la Pivoine [Paeoniaceae] tient son nom de certaines de ses vertus médicinales supposées (antispasmodique et antiépileptique). D’origine grecque, le nom Pivoine est dérivé de « peon », dieu guérisseur de l’Olympe. Cette rareté lui a valu d’être protégée au niveau national, toute cueillette ou prélèvement de tubercules sont donc strictement interdits.
Sur le retour nous longeons des champs entiers de lavande .
Des vaches blanches toutes proprettes ,
se posent des questions ,que font-ils là ?
L'eau coule à flot à cet abreuvoir improvisé !
La descente se fait tranquillement dans la douceur du chemin forestier croulant de genêts et de mille autres fleurs plus discrètes qui attirent l'œil .
Encore une magnifique journée ,une superbe balade avec des amis .