" La Rose du Petit Prince"
J'ai planté le rosier "La Rose du Petit Prince " dans le jardin bleu ,il fait deux mètres de haut ,il est palissé sur un treillis en éventail en bois de l.70 x H.180 cm .
J'arrive tout juste à le contenir ,il se plaît beaucoup chez moi ....
La Rose du Petit Prince de l'obtenteur Delbard ('Delgramau') a obtenu le premier prix dans la catégorie buisson à grandes fleurs.
Cette rose aux pétales mauves nuancés de parme exhale un parfum puissant qui a envouté le jury.
Ce rosier sain et vigoureux prospère aussi bien palissé qu'en toute liberté et peut trouver sa place dans tous les jardins.
Ses boutons se transforment en de magnifiques roses de 10 cm de diamètre, de longue durée.
Cette rose a été baptisée le 6 juin 2008 en présence d'Yves Duteil lors des Journées de la Rose de l'Abbaye royale de Chaalis.
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Obtenteur: Delbard (Fr) 2008 C'est une rose qui peut être cultivée en petite escalade. À une clôture, il atteint Dans ce cas, au lieu de couper à Il produit des grandes fleurs de (
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« S’il vous plaît… dessine-moi un mouton… »
« Un mouton, s’il mange les arbustes, il mange aussi les fleurs ?
— Un mouton mange tout ce qu’il rencontre.
— Même les fleurs qui ont des épines ?
— Oui. Même les fleurs qui ont des épines.
— Alors les épines, à quoi servent-elles ? »
« Les épines, à quoi servent-elles ? »
Le petit prince ne renonçait jamais à une question, une fois qu’il l’avait posée.
J’étais irrité par mon boulon et je répondis n’importe quoi :
« Les épines, ça ne sert à rien, c’est de la pure méchanceté de la part des fleurs !
— Oh ! »
Mais après un silence il me lança, avec une sorte de rancune :
« Je ne te crois pas ! Les fleurs sont faibles. Elles sont naïves.
Elles se rassurent comme elles peuvent. Elles se croient terribles avec leurs épines… »
Je ne répondis rien. À cet instant-là je me disais : « Si ce boulon résiste encore,
je le ferai sauter d’un coup de marteau. » Le petit prince dérangea de nouveau mes réflexions :
« Et tu crois, toi, que les fleurs…
— Mais non ! Mais non ! Je ne crois rien ! J’ai répondu n’importe quoi.
Je m’occupe, moi, de choses sérieuses ! »
Il me regarda stupéfait.
« De choses sérieuses ! »
Il me voyait, mon marteau à la main, et les doigts noirs de cambouis, penché sur un objet
qui lui semblait très laid.
« Tu parles comme les grandes personnes ! »
Ça me fit un peu honte. Mais, impitoyable, il ajouta :
« Tu confonds tout… tu mélanges tout ! »
Il était vraiment très irrité. Il secouait au vent des cheveux tout dorés :
« Je connais une planète où il y a un monsieur cramoisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions.
Et toute la journée il répète comme toi : "Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux !"
et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon !
— Un quoi ?
— Un champignon ! »
Le petit prince était maintenant tout pâle de colère.
« Il y a des millions d’années que les fleurs fabriquent des épines.
Il y a des millions d’années que les moutons mangent quand même les fleurs.
Et ce n’est pas sérieux de chercher à comprendre pourquoi elles se donnent tant de mal
pour se fabriquer des épines qui ne servent jamais à rien ?
Ce n’est pas important la guerre des moutons et des fleurs ? Ce n’est pas sérieux et plus important
que les additions d’un gros monsieur rouge ? Et si je connais, moi, une fleur unique au monde, qui n’existe nulle part, sauf dans ma planète, et qu’un petit mouton peut anéantir d’un seul coup, comme ça, un matin, sans se rendre compte de ce qu’il fait, ce n’est pas important ça ! »
Il rougit, puis reprit :
« Si quelqu’un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire dans les millions et les millions d’étoiles,
ça suffit pour qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : "Ma fleur est là quelque part…"
Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement, toutes les étoiles s’éteignaient !
Et ce n’est pas important ça !
Il ne put rien dire de plus. Il éclata brusquement en sanglots. La nuit était tombée. J’avais lâché mes outils.
Je me moquais bien de mon marteau, de mon boulon, de la soif et de la mort.
Il y avait sur une étoile, une planète, la mienne, la Terre, un petit prince à consoler !
Je le pris dans les bras. Je le berçai.
Je lui disais : « La fleur que tu aimes n’est pas en danger… Je lui dessinerai une muselière, à ton mouton… Je te dessinerai une armure pour ta fleur… Je… » Je ne savais pas trop quoi dire.
Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l’atteindre, où le rejoindre…
C’est tellement mystérieux, le pays des larmes !
J’appris bien vite à mieux connaître cette fleur. Il y avait toujours eu, sur la planète du petit prince,
des fleurs très simples, ornées d’un seul rang de pétales, et qui ne tenaient point de place,
et qui ne dérangeaient personne. Elles apparaissaient un matin dans l’herbe, et puis elles s’éteignaient
le soir. Mais celle-là avait germé un jour, d’une graine apportée d’on ne sait où, et le petit prince avait surveillé de très près cette brindille qui ne ressemblait pas aux autres brindilles. Ça pouvait être un nouveau genre
de baobab. Mais l’arbuste cessa vite de croître, et commença de préparer une fleur.
Le petit prince, qui assistait à l’installation d’un bouton énorme, sentait bien qu’il en sortirait une apparition miraculeuse, mais la fleur n’en finissait pas de se préparer à être belle, à l’abri de sa chambre verte.
Elle choisissait avec soin ses couleurs. Elle s’habillait lentement, elle ajustait un à un ses pétales.
Elle ne voulait pas sortir toute fripée comme les coquelicots.
Elle ne voulait apparaître que dans le plein rayonnement de sa beauté. Eh ! oui. Elle était très coquette !
Sa toilette mystérieuse avait donc duré des jours et des jours. Et puis voici qu’un matin,
justement à l’heure du lever du soleil, elle s’était montrée.
Et elle, qui avait travaillé avec tant de précision, dit en bâillant :
« Ah ! Je me réveille à peine… Je vous demande pardon… Je suis encore toute décoiffée… »
Le petit prince, alors, ne put contenir son admiration :
« Que vous êtes belle !
— N’est-ce pas, répondit doucement la fleur. Et je suis née en même temps que le soleil… »
Le petit prince devina bien qu’elle n’était pas trop modeste, mais elle était si émouvante !
« C’est l’heure, je crois, du petit déjeuner, avait-elle bientôt ajouté, auriez-vous la bonté de penser à moi…
Et le petit prince, tout confus, ayant été chercher un arrosoir d’eau fraîche, avait servi la fleur.
Ainsi l’avait-elle bien vite tourmenté par sa vanité un peu ombrageuse.
Un jour, par exemple, parlant de ses quatre épines, elle avait dit au petit prince :
« Ils peuvent venir, les tigres, avec leurs griffes !
— Il n’y a pas de tigres sur ma planète, avait objecté le petit prince, et puis les tigres ne mangent pas d’herbe.
— Je ne suis pas une herbe, avait doucement répondu la fleur.
— Pardonnez-moi…
— Je ne crains rien des tigres, mais j’ai horreur des courants d’air.
Vous n’auriez pas un paravent ? »
« Horreur des courants d’air… ce n’est pas de chance, pour une plante, avait remarqué le petit prince.
Cette fleur est bien compliquée… »
« Le soir vous me mettrez sous un globe. Il fait très froid chez vous. C’est mal installé. Là d’où je viens… »
Mais elle s’était interrompue. Elle était venue sous forme de graine.
Elle n’avait rien pu connaître des autres mondes. Humiliée de s’être laissé surprendre
à préparer un mensonge aussi naïf, elle avait toussé deux ou trois fois,
pour mettre le petit prince dans son tort :
« Ce paravent ? …
— J’allais le chercher mais vous me parliez ! »
Alors elle avait forcé sa toux pour lui infliger quand même des remords.
Ainsi le petit prince, malgré la bonne volonté de son amour, avait vite douté d’elle.
Il avait pris au sérieux des mots sans importance, et était devenu très malheureux.
« J’aurais dû ne pas l’écouter, me confia-t-il un jour, il ne faut jamais écouter les fleurs.
Il faut les regarder et les respirer. La mienne embaumait ma planète, mais je ne savais pas m’en réjouir. Cette histoire de griffes, qui m’avait tellement agacé, eût dû m’attendrir… »
Il me confia encore :
« Je n’ai alors rien su comprendre ! J’aurais dû la juger sur les actes et non sur les mots.
Elle m’embaumait et m’éclairait. Je n’aurais jamais dû m’enfuir !
J’aurais dû deviner sa tendresse derrière ses pauvres ruses. Les fleurs sont si contradictoires !
Mais j’étais trop jeune pour savoir l’aimer. »
Je crois qu’il profita, pour son évasion, d’une migration d’oiseaux sauvages.
Au matin du départ il mit sa planète bien en ordre. (...)
Et, quand il arrosa une dernière fois la fleur, et se prépara à la mettre à l’abri sous son globe,
il se découvrit l’envie de pleurer.
« Adieu », dit-il à la fleur.
Mais elle ne lui répondit pas.
« Adieu », répéta-t-il
La fleur toussa. Mais ce n’était pas à cause de son rhume.
« J’ai été sotte, lui dit-elle enfin. Je te demande pardon. Tâche d’être heureux. »
Il fut surpris par l’absence de reproches. Il restait là tout déconcerté, le globe en l’air,
Il ne comprenait pas cette douceur calme.
« Mais oui, je t’aime, lui dit la fleur. Tu n’en a rien su, par ma faute. Cela n’a aucune importance.
Mais tu as été aussi sot que moi. Tâche d’être heureux… Laisse ce globe tranquille. Je n’en veux plus.
— Mais le vent…
— Je ne suis pas si enrhumée que ça… L’air frais de la nuit me fera du bien. Je suis une fleur.
— Mais les bêtes…
— Il faut bien que je supporte deux ou trois chenilles si je veux connaître les papillons.
Il paraît que c’est tellement beau. Sinon qui me rendra visite ? Tu seras loin, toi.
Quant aux grosses bêtes, je ne crains rien. J’ai mes griffes. »
Et elle montrait naïvement ses quatre épines. Puis elle ajouta :
« Ne traîne pas comme ça, c’est agaçant. Tu as décidé de partir. Va t-en. »
Car elle ne voulait pas qu’il la vît pleurer. C’était une fleur tellement orgueilleuse…
(...)
Bonjour... Bonjour... Bonjour... répondit l’écho.
« Quelle drôle de planète ! pensa-t-il alors. Elle est toute sèche, et toute pointue et toute salée. Et les hommes manquent d’imagination. Ils répètent ce qu’on leur dit... Chez moi j’avais une fleur :
elle parlait toujours la première... »
Mais il arriva que le petit prince, ayant longtemps marché à travers les sables, les rocs et les neiges,
découvrit enfin une route. Et les routes vont toutes chez les hommes.
« Bonjour », dit-il.
C’était un jardin fleuri de roses.
« Bonjour », dirent les roses.
Le petit prince les regarda. Elles ressemblaient toutes à sa fleur.
« Qui êtes-vous ? leur demanda-t-il, stupéfait.
— Nous sommes des roses, dirent les roses.
— Ah ! » fit le petit prince...
Et il se sentit très malheureux. Sa fleur lui avait raconté qu’elle était seule de son espèce dans l’univers.
Et voici qu’il en était cinq mille, toutes semblables, dans un seul jardin !
« Elle serait bien vexée, se dit-il, si elle voyait ça... elle tousserait énormément et ferait semblant de mourir pour échapper au ridicule. Et je serais bien obligé de faire semblant de la soigner, car, sinon,
pour m’humilier moi aussi, elle se laisserait vraiment mourir... »
Puis il se dit encore : « Je me croyais riche d’une fleur unique, et je ne possède qu’une rose ordinaire (...)